20 avril 2007

Chroniques de l'ascenseur: jour 8613

C'est quoi les Chroniques de l'ascenseur ?

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Les citations véridiques sont indiquées en gras pour l'instant.

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Je me remettais lentement de mes émotions. Faut dire qu'à la vitesse où j'ai ingurgité toute cette nourriture après ma traversée de 40 ans du désert - effectuée en trois jours hein, on remarque - y'avait cause à la lenteur du système.

On digère un copieux repas comme on digère une expérience de vie traumatisante : avec beaucoup de regrets, de douleurs et de vents.

Je pensais à tout ce qui m'était arrivé. Mais c'était un rêve. Je pensais donc à tout ce qui ne m'étais pas vraiment arrivé. Mais le carnet était quand même à mes pieds. Maintenant. Il est là, là. Présentement. Je pensais donc à ce qui ne m'était pas vraiment arrivé, mais arrivé pareil. Ah, je suis si confus. Ça doit être les poivrons marinés. Dégueulasses, au demeurant, mais marinés tout de même. Ça vous fait ça des poivrons marinés, ça vous confuse.

Ding !

Ah bin oui, le retour dans mon cube signifie le retour au boulot. Je me lève, nettoie prestement - un élégant coup de pied fera le travail - et je suis prêt. JE SUIS PRÊT.

- Entéka, J'ai peur qu'a me donne des bibittes.

Fait un jeune garçon en pénétrant dans l'ascenseur. Finalement, j'étais pas si prêt, de toute évidence. Je pourrais ne pas le relancer et simplement demander la destination, hop c'est fini on passe à autre chose. Excellent, c'est exactement ce que je vais faire, je vais ignorer totalement la remarque et lui poser la simple question qui nous mènera à sa destination de choix.

- Vous dites?

Bravo Gaspard. C'est raté hein, mon grand champion.

- Entéka, J'ai peur qu'a me donne des bibittes.

Eh bin, que je me dis. Explore-je cette nouvelle donnée?

- C'est que j'entame à l'instant une nouvelle relation amoureuse et, bin vous savez on se pose toujours des questions au début hein...

- Sain jeune homme, je vous salue pour votre hypocondr... non, je vous salue pour votre soucis de la chose hygiénique. Auriez-vous - par un certain hasard - certaines inquiétudes sur les épanchements amoureux de votre nouvelle éconduite?

- ... de comment?

- Auriez-vous matière à remettre en cause les déboursés amoureux de votre nouvelle conquête?

- Dans le sens de?

- Se serait-elle donné à PierreJeanJacques, ce faisant occasionnant en vous cette inquiétude - réfléchie, salutaire et nettement justifiée - de vous enquérir de ses...

- En français international maintenant?

- Morpions?

- Sans façon merci. Je peux savoir ce qui incite une telle proposition? Pour le fun, mettons?

- Eh bien... cette référence aux... bibittes là....

- Ma copine entomologue qui veut me nourrir à coups de larves chocolatées?

- Oui voilà, elle euh... elle veut vous... voilà. La belle chose.

- T'allais imaginer quoi là?

- Et je vous amène où ce soir, cher client?

- Insectarium svp. Et un conseil, vous permettez?

- Moui bien sûr.

- Toute cette nourriture sur le sol... faites le ménage mon vieux. Vous allez vous retrouver avec un essaim de bibittes incroyables. Déjà que l'aération de l'endroit hein, on repassera.

Ding!

- Merci j'en prends bonne note.

- Han han, merci Ducon.

Home, sweet home que je disais. Ah, ta gueule Charlotte estie, c'est pas le moment.



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