16 octobre 2007

Le Ring

J'essaie de ne pas se faire chevaucher mon boulot et mon blogue ci-devant, question de, tsé, garder un espace bien à moi.

J'entorserai ci-devant mon propre règlement le temps d'un petit instant.

J'ai vu ce matin Le Ring, second long-métrage issu de la filière INIS. Pour paraphraser mon ami Antoine, «faire un film, ça ne s'apprend pas en classe». Je suis bien d'accord. Mais ce beau film d'Anaïs Barbeau-Lavalette transcende toutes ces remises en question.

Bref je ferai pas ici la «critique» de la chose, déjà que je dois faire ça au boulot, on en rajoutera pas hein.

Juste pour vous dire que voir ça un lundi matin, 10h30, à jeun de café, cibole que c'est pas simple.

Le topo, que je lance en quelques mots clés : jeunesse, Hochelaga, pauvreté, perdition, dope, lutte, pute, fond de cale. La totale quoi.

Un film dont les dialogues tiennent sur une page et demie, à double interligne. Pas qu'ils ont rien à dire, au contraire, tout se passe sans mot dire. Fallait être doté de couilles de bronze pour filmer ça, car tout - et je dis bien TOUT - repose sur la qualité de la distribution. L'intensité du récit se passe de mots. De toute façon, les protagonistes n'ont absolument rien à se dire, ou si peu.

Et la distribution, donc? Impeccable. Deux personnages que je renote ici, le principal, Maxime Desjardins-Tremblay, absolument foudroyant et sa «soeur», Julianne Côté. Sans faire d'étude appronfondie, 72% du bottin de l'UDA ne leur arrive pas à la cheville, et ces deux oiseaux n'ont même pas l'âge d'aller prendre une broue chez Magnan.

Après ça, on se demande pourquoi j'ai des hauts le coeur quand tout le monde bande solide sur Bon Cop et les Boys. Je sais, c'est comparé des oranges avec des chaises de table, mais quand même...

Bref, allez voir ça. Si vous détestez la chose, je veux bien aller chanter Miserere nu dans votre salon.

4 commentaires:

© Mel a dit...

Même pas peur!

Butterflies in my stomach a dit...

"Le topo, que je lance en quelques mots clés : jeunesse, Hochelaga, pauvreté, perdition, dope, lutte, pute, fond de cale. La totale quoi."

J'haïs ça ces films-là. J'ai le coeur trop sensible, ça me chavire trop, c'est trop douloureux et insoutenable. Je suis une petite nature, une vraie moumoune.

Bref, je suis une candidate parfaite pour assister à Miserere nu dans mon salon. Tiens-toi prêt.

Philémon a dit...

J'en connais une qui va être déçue SOLIDE.

Butterflies in my stomach a dit...

Mouhahahaha! C'est sûr!