25 juillet 2007

The truite is out there...

Comment faire passer le blues d'un anniversaire mal placé dans l'agenda des vacances?

Simple.

Se rendre à l'expo agricole de St-Hyacinthe avec famille et amis, amuser les enfants dans les manèges, se rendre malade en ingurgitant moult quantités de sucres mal famés et surtout, SURTOUT, compléter une quête.

L'an passé, la quête était simple: le loup. Facile, ça se vend à tous les coins de rues, un gaminet arborant le physique gracieux de ce fauve incompris et dépressif. (Oui oui je sais, gaminet n'existe pas mais je suis en enfant des années 70 alors j'ai le droit, bon.)

Bref cette année, challenge: Y faut une truite. Une truite heureuse, lancinante, pétante de santé, qui s'extirpe de l'eau avec cette fougue qu'ont les jeunes truites à... à.... bin à sortir de l'eau, genre.

Euréka! Dans cette petite boutique remplie de vendeurs trop contents d'être heureux, on me dirige au fond de la baraque ou le propriétaire de l'endroit extirpe de ses archives personnelles une «magnifique» image de truite. Prête à être imprimée on ze spot.

Si si, mon gaminet sera fait maison, juste pour moi. Imprimé à chaud pendant que j'attends sur un chandail blanc qu'aura confectionné avec amour et dévotion un enfant analphabète et démuni dans un sweat shop de Delhi pour payer les dettes contractées avec autant d'amour et de dévotion par son paternel. (Le pire dans tout ça, c'est que je pourrais avoir raison. Ça colle pas avec la réalité de personne ici hein? Essayez ça, 14 heures sur la même chaise un travail répétitif pour 1$. Venez vous plaindre de vos conditions de travail après ça et on va s'asseoir avec un café «équitable» pour parler de la vraie vie.)


Et dans toute cette histoire d'achat intempestif, la cerise sur Mats Sundin: ledit propriétaire me réconforte sur ma décision, vantant à grand renfort d'esclaffes mon choix. «Très belle image monsieur. Les couleurs sont superbes.» J'avais presque envie de lui offrir mes services de gardiennage d'enfants pour qu'il sorte un peu plus voir le monde et se refaire une santé de références culturelles, mais bon qui suis-je pour juger, on est si peu de chose et anyway j'ai eu la carte «Ne passez pas go, ne réclamez pas 200», alors c'était foutu.

En plus, il m'a appelé «chef» lors de notre transaction financière. C'est pas beau ça? C'est pas beau? Ça vous émeuve. Émute. Émouvre. Bref, ça vous charive l'intérieur comme un début de gastroentérite.

La barre est haute pour la quête de 2008. Une chèvre? Un chou? Monsieur Séguin nuvite? Ah, le temps joue tellement toujours contre nous...

4 commentaires:

© Mel a dit...

Je vote pour monsieur Séguin Nuvite. Le vrai.

Anonyme a dit...

Pat-le-Suave dit:

Qui a dit que le latin ca sert à rien? O tempura, O morues? À quand le T-shirt du père d'Ostie en avant et à l'arrière l'inscription suivante: "Morigènez-moi"

Anonyme a dit...

Je vote pour la chatte de Monsieur Séguin, agrémentée d'un "Nobody knows I'm a lesbian"

Philémon a dit...

Pour aller à la messe, ce serait tellement excellent.