5 avril 2007

Chroniques de l'ascenseur : jour 8610

C'est quoi les Chroniques de l'ascenseur ?

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Les citations véridiques sont indiquées en gras pour l'instant.
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Si on m'avait dit que je passerais de telles vacances, j'aurais tout nié en bloc. Je veux bien blâmer le caractère de cul de Charlotte, force m'est d'avouer que quand elle décide de me changer les idées, elle n'y va pas avec le dos de la Mer morte. Marc-Antoine - Marcus pour moi maintenant - est vraiment délirant. Pour un fils de consul, qu'est-ce qu''il sait être divertissant. La cuite qu'on a prise à Alexandrie... Marcus ne cessait de ressasser ses écartades amoureuses avec Cléopâtre, sa petite macédonienne comme il aimait l'appeler. Je la connais bien moi Cléo. C'est bibi qui s'est tapé la course d'aller lui chercher son fameux aspic qui la fit passer de vie à trépas quelques mois plus tard. Mais j'avais pas le coeur d'avouer ça à Marcus. J'avais surtout pas le coeur de lui dire qu'elle le prenait vraiment pour un foutu con aveugle à ses propres inaptitudes.

Bref j'en étais là ce matin à vous faire cette leçon d'histoire dont vous vous battez les couilles avec grave intensité que Charlie-girl me ramena sur le plancher des races bovines avec la subtilité d'un 18 roues sans freins dans une pente descendante astiquée de beurre aromatisé au fenouil. Le fenouil ne sert à rien, m'obstruerez-vous, mais ça tue l'odeur des pneus brûlés.

Bref.

Ding! Ding! Ding! fit-elle, avec ce goût du wake-up call qui me rappella son caractère de cul. Notez la redite.

La porte ouvre sur deux mômes. Des marmots, tout petits, du genre qui doivent falsifier leurs cartes d'identité pour entrer dans des bars 8 ans et plus.

- Bonjour les coquins.

Je remarque qu'ils sont habillés veston cravate. Des p'tits bonhommes habillés en messieurs, c'est tellement cuuuuute. J'ai envie de leur demander qui est mort, mais ça sort autrement.

- Vous savez mes trésors que tonton ne peut vous laisser entrer seuls sans une note de vos parents m'autorisant de...

- Ça va être beau Alfred, tu nous amènes au Salon des jeunes leaders pronto hein chef. Si ça se fait en silence, tu pourrais même te faire un beau pourboire.

La chanson du mièvre dit "prendre un enfant par la main". J'étais en train de transformer ce virulent ver d'oreille en "serrer un enfant par le cou" que les deux affreux étaient déjà dans le cube et la porte se refermait. J'étais malade la semaine qu'ils ont enseigné l'autorité parentale à l'école, ça parais-tu?


- Bon...

Et c'est là que toute la magie opéra sous mes yeux. Extraits choisis de leur conversation:

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Pis, toé, la restructuration?

- Moi c'est le pire scénario possible je suis en dessous de Patrick Tardif. Mais je vais arranger ça, je vais enlever une couple de layers en haut de moé.

Ça vous remplie de poésie hein? Tasse toi Bobino.

- Wôôô les grands, il se passe quoi là, c'est Claude Picher qui pond les textes de Cornemuse maintenant? Les Simpsons, ça vous tente pas?

- J'espère que tu n'avais pas déjà dépensé ton pourboire Alfred, si la tendance se maintient, ton indice boursier va crasher solide.

Ding!

- C'est que c'est pas ici.

- Kaboul a beaucoup de charmes vous saurez. On sort ici, à moins que vous insistiez pour avoir des traces de Hush Puppies dans vos Armanis délavés.

Ce putain de Marc-Antoine m'a crissé sa descendance condescendante dans les dents 2000 ans plus tard. J'ai décidemment livré l'aspic au mauvais endroit.

Pourquoi je suis revenu de vacances déjà?



4 commentaires:

Georges a dit...

Pourquoi t'es revenu de vacances? Ben voyons! Pour nous faire marrer, Dieu merci.

Monsieur Zourigne a dit...

Pauvre Patrick Tardif!

J'espère qu'il ne lit pas les chroniques...

Anonyme a dit...

Je te suggère aussi "Pendre un enfant par les pieds, jusqu'à ce qu'il saigne du nez"

Encre a dit...

"Prendre un enfant par le cou" - ok, je chanterai celle-là la prochaine fois que j'aurai envie de le faire pour vrai, question de transposer l'agressivité au niveau du récit, en faire une création artistique.