Une histoire dramatique, un récit horrible, impliquant deux parents innocents, naïfs et beaux, et une jeune fille en plein développement.
Le téléphone hurle. Déjà, drame!
Papa naïf, pur et dépourvu de sentiments haineux répond.
- Oui?
- Pourrais-je parler à [celle qui héritera de vos REER et de votre caractère de cul], s'il vous plaît? (remplacez le texte entre crochets par un prénom)
- Elle n'est pas à la maison ce soir. Message?
- C'est Isaac. Peut-elle me rappeler?
- Mais oui bien sûr! [C'EST QUI LUI?]
- Voici mon numéro... merci beaucoup!
Ok il est trop poli. Ça cache des choses. J'étais pas prêt mentalement. J'aurais pu lui demander ce qu'il faisait dans la vie, à 11 ans. Si sa situation monétaire était stable. S'il allait en médecine ou en droit. Mais NON, estomaqué, j'ai pas posé de questions.
Je me suis repris plus tard.
Le téléphone hurle.
- Je peux parler à....
- Ouais ouais.
Je passe le téléphone à chose là, qui gît dans notre sofa. Non sans mimer des baisers amoureux, pour la taquiner. C'est à ce moment que j'ai eu droit, pour la première fois de ma vie, à un splendide MAJEUR de MA fille, un doigt dressé bien haut, à mon intention, alors qu'elle prenait le combiné. Outré, je me retourne vers sa douce maman qui me balance son plus beau regard de «je suis TELLEMENT fière de ma fille, ahahah, bien fait pour toi, écrase!».
Pfffff
Tsé moi je veux protéger tout le monde et... ah pfffff
Les jours passent, heureux. Les oiseaux piaillent, le soleil inonde et le lavabo de la salle de bains n'est toujours pas réparé par mes soins soucieux.
Le jeune dame revient à la maison, et brise d'un coup sec la belle harmonie qui règne avec une annonce... c'est quoi le mot que je cherche? Ah ouin voilà: une annonce SANS NOM.
Je saute les détails, mais DEVINEZ donc quel beau garçon CHOSE a invité à son petit bal de finissants du primaire, hein? hein?
Parti comme c'est là, ce beau jeune homme va nous faire des petits-enfants quand il aura le droit de toucher à notre jeune dame, dans 20 ans. Le salaud. Je sais mègne pas ce qu'il veut faire dans la vie, ou s'il est riche de naissance. Dire que j'ai enduré un majeur bien lancé pour ça.
On ne m'y reprendra plus! Je vais lui interdire à l'instant d'avoir un bal de finissants au secondaire. Bin quin! Elle va me passer sur le corps avant hein.
(Enlève tes souliers avant, chaton. Papa n'a plus le dos qu'il avait.)
3 commentaires:
Je ne sais pas encore si ce texte donne plus envie d'avoir un enfant ou d'appeler mon père.
Mais en tout cas, il me donne comme envie de recommencer à bloguer.
Merci pour ton commentaire.
Depuis hier, j'ai recommencé à bloguer, j'ai appelé mon père...
Pas fait de bébé encore, mais j'y pense, j'y pense.
Oufff.tu es chanceux que maman y avait pensé...
Elle avait gardé en réserve la maîtresse de papa...
Et maman a pu y passer sur le corps! Une fois, elle a enlevé ses souliers, l'autre fois non...
Le dos c'est important...à chacun ses problèmes!
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