22 mars 2008

Coupable par association, votre honneur

On m'a soufflé à l'oreille un récent billet de Martin Petit, intitulé La botte de Richard Martineau. Pour résumer la chose, le grand Petit affirme avec une certaine justesse que «La botte de Richard Martineau c’est le crime par association.» Je ne serai pas le dernier à remarquer qu'effectivement, notre grand rescapé de Verdun - dont il est sorti armé de ses idées et non de ses poings comme il a été dit dans un blogue que je ne citerai pas - tourne souvent les coins ronds afin de faire valoir son point de vue. Mais bon, c'est pas facile de commenter l'actualité et sa soeur à tous les jours dans les 174 tribunes qu'offre l'Empire.

Là où ça devient franchement amusant, c'est lorsque l'amie Sof en rajoute et s'attribue les pires exactions par association à son frénétique vécu.

N'étant pas de marbre, et pour assouvir un certain fantasme hitlérien. voici de quoi je suis coupable devant l'Humanité entière, si l'Homme Martineau avait à qualifier mes actes saugrenus en commentant mon passage sur cette planète, toute petit comme chantait l'autre.

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Philémon, vu par Martineau, père en devenir, exilé du Voir, défendeur de la veuve et de l'orgelet:

On dira ce qu'on voudra, et j'aurai une opinion sur ceci plus tard, mais se cacher derrière un pseudonyme prouve une chose hors de tout doute: on a affaire à un faible et un lâche. Moi, je ne me cache derrière rien, et ce ne sont pas les avocats puissants de Quebecor qui me feront taire. Ce Philémon, dont je tairai le nom car sa mère aurait honte, signe quelques navrantes critiques chez nous. Quelle tristesse, d'héberger un tel pleutre en nos terres. Car on dira ce qu'on voudra, QUEBECOR, en grosses majuscules, porte haut le flambeau de l'information de masse dont je fais partie et, malgré les quolibets, NOUS avons un rôle à jouer. Parce que vous avez le droit de savoir, vous avez le droit d'être informés, vous avez le droit de lire mes 72 billets par semaine.

Pour en revenir à Philémon, ce cul-de-jatte, ce terreux qui se cache sous la jupe de maman, que dire de plus? Son patrimoine familial, nul doute, aura permis aux Allemands d'envahir la Pologne en 1939. Surpris? Relisez Léon Tosltoï bordel! Les Morinovitch, ça ne vous dit rien? Reportez vous 50 ans plus tard, les débuts de Michel Tremblay, La grosse femme d'à côté qui est enceinte? Enceinte de qui vous pensez? Hein?

Si ce gueux, ce penseur mou n'occupait pas ce poste qu'il pense prestigieux au sein de la grande famille dont je suis l'illustre incandescence, la situation au Québec ne s'en porterait que mieux. Mais non. On préfère passer outre, le nourrir, lui et sa famille, lui payer des REER auxquels NOUS, honnêtes bouseux, contribuons également.

Le Québec est triste, la société va mal, ce type, ce Philémon, porte sur ses trop frêles épaules le constat de notre échec patent. Noam Chomsky avait bien raison, dans son dernier billet que j'ai lu afin de vous émouvoir et vous impressionner (oui, je comprends le double langage de cet érudit américain). Comme il le dit si bien, "When the shit hits the fan, it hits really hard". Nul besoin de traduire je crois.

Revenez me lire demain.

2 commentaires:

Le Tapageur Silencieux a dit...

Excellent, une autre savoureuse martinoïsation, vraiment en voie de devenir un classique que ce concept. Tu écris franchement bien, lâches pas.

-CaR0- a dit...

Excellent, c'est bein vrai! La meilleure auto-dérision! Tu gagnes un trophée en plastique jaune, et une pluie de confettis multicolores te tombent sur la tête pendant qu'on te serre les mains, et que toi tu es ébahi...

(imagination, imagination...)

NOn mais sérieusement, tu m'as par le fait même fait découvrir ton blog, et j'avoue que j'aime beaucoup, je reviendrai! ;)