Extrait d'une entrevue qu'il a accordée récemment dans un des papiers à fonds de cage de Quebecor. C'est délicieux.
«Il y a des sujets qui peuvent m’intéresser comme citoyen, et non comme créateur. Je peux être pour l’indépendance du Québec, mais n’avoir rien à dire artistiquement sur la question. Ça fait aussi partie du débat que les jeunes créateurs ont eu après s’être fait blaster par Victor-Lévy Beaulieu et Claude Jasmin. Mais alors quoi? Je vais m’inventer une cause? L’art doit être d’abord engagé envers lui-même. On fera nos propres armes, et on livrera nos combats.
Claude Jasmin déclarait alors que je n’écrivais pas comme mon père. Et mon père a répondu: «Heureusement, christ!» Il est né en 1928 sur la Côte-Nord, moi en 1970 à Montréal. Ce serait débile que j’écrive la même chose que lui, ce serait mortifère. Je trouve que les gens de cette génération (je les mets dans le même paquet puisqu’ils font de même avec nous) ont tendance à voir l’engagement d’une seule manière. La leur. Moi, je considère que ce qu’on fait, c’est engagé, mais pas de la même manière. Ce sont de nouvelles façons de composer avec le monde. J’aime penser qu’on fait du micro-engagement. Nos parents partaient des communes sur de belles idées, mais, après, ils s’haïssaient tous la face.»
1 commentaire:
Personnellement, je ne considère pas la chose artistique comme Vigneault (même si je suis de la même génération), ni comme Jasmin... Voilà le vrai sens de : chacun sa voie.
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