On sera sans doute 162 millions à rédiger notre notice funéraire suite au départ un peu précipité du Rita dans Rita Mitsouko. Je l'aimais bien moi, le Chichin. Il avait cette qualité d'être grand, en plus de n'être pas glabre du tout. De mémoire (mais surtout de Google Images), il était un peu laid, et son visage hurlait «manque de sommeil» à tout rompre. Tout cela justifiait mon existence, moi qui ne fera jamais la une du calendrier des pompiers, qui manque de sommeil et qui ne rompre pas souvent. Et je ne suis pas glabre non plus, mais courtois, du moins les mois en «bre».
Et là toc!, il n'est plus là, nous laissant seuls avec les Marie Plourde et Richard Martineau de ce monde.
Et je qui cherchais de quoi briser ce syndrome de l'écran blanc, qui voulais brailler à s'en déssècher les artères sur la perte de «Roger», ma sympathique raquette de bademinetone que j'ai sauvagement abandonnée au métro Crémazie ce matin. Un peu comme Petit poucet avec ses roches, mais sans les roches et sans le poucet. Ca m'apprendra a attendre le métro en lisant LA GROSSE PRESSE SALE À DESMARAIS. Ça doit être Alain Dubuc qui m'a fait perdre la tête et oublier un si essentiel élément de mon programme intense de culture physique hebdomadaire. Même le sympathique (et glabre, lui au moins) vendeur du Spores ex-paires n'a pu m'aider. Extrait authentique:
- Bonjour, puis-je vous aider?
- As-tu des raquettes qu'on ne peut pas perdre dans le métro?
- Non.
J'aurais dû lui demander s'il vendait des musiciens éconoclastes français aussi un coup parti, j'aurais pas tout perdu.
Je ne le connaissais pas tant que ça, monsieur Chichin, et lui ne m'invitait jamais à dîner. Mais on a partagé de bons moments ensemble, sans qu'il le sache. C'est comme ça...
3 commentaires:
C'est le cancer qui t'as pris sous son bras et maintenant tu es en cendres, en cendres...
(...)
Mais la mort, c'est comme une chose impossible...
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Texte bien tourné, ami Philémon.
De retour de Paris, j'ai déjà croisé Chichin dans l'avion, il était assis dans la rangée juste en avant. Il se ressemblait tellement que, spontanément, je lui ai dit : "Hey! Tu as l'air de toi!" Ce à quoi il a répondu "Moi aussi, merci."
(Moment mystérieux de ma vie # 845)
Oh, moi aussi j'aimais Rita et son Mitsouko. J'aimais la fameuse chanson endiablée, toute en énergie, contesation, humour...
Zed
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