15 novembre 2011

Je suis venu te dire que je m'en vais

Être à son compte entraîne beaucoup d'avantages... et quelques désavantages.  Se lever à l'heure normale - soit 11h37 - est un avantage.  Faire l'épicerie au marché Jean-Talon à un moment fort opportun - genre le mercredi 15h57 - en est un autre. 

Être pigiste est bien agréable, mais certains plaisirs de la vie m'échappent.  Comme par exemple écrire un courriel de départ de vacances.  Pour le plaisir, le mien surtout, voici ce que j'écrivais il n'y a pas si longtemps.  C'était hier, quoi.  Rappelez-vous.  Nous étions jeunes, beaux, fermes.  Quelque chose comme ça. 

Exemple 1: 
Le rarement cité Arnold Bennett a dit un jour «Rien de tel que des vacances ratées pour vous réconcilier avec une vie de labeur».  Je suis donc parti tester cet adage. Je serai de retour lundi le 23 novembre, armé de joie, de plénitude et - accessoirement - d'un lunch.
   
Exemple 2: 
Eugène Ionesco a dit «seul l'éphémère dure».  Mais bon, il a également dit «Il y a des appartements où les meubles poussent mal» alors vous en faites ce que vous voulez. Et en parlant d'éphémère, ces deux semaines de vacances dont je profite pendant que vous travaillez passeront beaucoup trop rapidement.   Je serai de retour lundi le 17 août. Le Seigneur vous le rendra au centuple, mais n'oubliez pas de rendre le change.

Exemple 3:
Bonjour! / Hello!  / Ni hao! / Buenos Dias! / hyvää päivää! / konnichi wa!
Eh oui, c'est congé!  Enfin pas pour vous, mais pour moi certainement.  Mais allez, ce n'est pas parce que je me lève à l'heure où vous dînerez qu'il faut m'en vouloir pour autant. Je serai de retour dans un état contemplatif lundi le 20 avril.  D'ici là, soyez sage, mangez fruits et légumes et reculez-vous un peu en regardant la télé, votre mère vous l'a dit que vous allez finir avec des lunettes.

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