9 mars 2010

I see dead Burton

J'attendais impatiemment ce film. Comme j'attends impatiemment Tron Legacy. Les deux pour la même raison: retrouver ce qui me fait aimer le cinéma.

Dans le cas de Burton, c'était Edward, Ed Wood et Big Fish, ses trois films les plus accomplis. Dans le cas de Tron, c'était Jeff Bridges et le fait que quand j'avais 12 ans, en 1982, Tron était la quintessence du film techno-brillant, alors que l'aventure informatique nous promettait mer et monde et qu'un kid comme moi ne pouvait qu'espérer être aspiré dans un tel environnement.

J'ai acheté le DVD de Tron, je l'ai revu et revu et revu, encore aujourd'hui je ne lui trouve aucun défaut. La magie fonctionne. Nous sommes en 2010. Mon film préféré (non, c'est pas Blade Runner) demeure un truc de 1939, un certain magicien au bout de la Yellow Brick Road.

Parce qu'un film, comme une photo, comme un vieux texte, comme une vieille odeur imprégnée dans notre cortex, nous ramène à un moment important... parce qu'un film donc, nous ramène parfois - magie! - à un moment particulier... bin moi c'est ça.

La vieille sorcière avec ses singes volants (Oz), un gars de Disney avec son frisbee techno (Tron), un type qui dope son vieux père mourant en lui montrant un vidéo d'orignal (Un Zoo la nuit) et Colin Firth qui me scie en huit (A Single Man)... bin c'est ça mon cinéma. Un cinéma qui n'est pas que démonstration de savoir-faire, mais d'audace et de poésie.

Audace, je réfère à des trucs actuels: Hurt Locker, District 9, La Donation, un mélange hétéroclite totalement, j'assume.

La poésie? Bernard Émond, Tom Ford, Jason Reitman, Léa Pool. J'ose: Podz. Les 7 jours du Talion, le denier film pour lequel j'ai écris un texte rémunéré. Une poésie froide, cruelle. Un grand rendez-vous.

On parlait de quoi? Ah oui, Alice! Un film techniquement réussi. Très beau.

Manque la folie. Manque le regard libre. Manque le réalisateur. Un projet façonné de toute pièce pour Burton. Dommage qu'il ne soit pas là. Je l'attendais tant.

J'espérais Burton. Je n'ai pas encore vu Precious. Leçon de cinéma: arrête d'attendre, prends ce qui passe.

1 commentaire:

Unknown a dit...

Très beau texte mon ami!