3 octobre 2007

Vibrant plaidoyer pour interdire les entractes

Ne reculant devant rien pour accepter un billet de concert «sur le bras», c'est avec plaisir et beaucoup d'attentes que je vociférai un fanatique «crisse oui» à mon ami Perreault qui m'invitait ce soir à être sa date au pesstakre de John McLaughlin, petit guitariste peu connu qui joua jadis avec un maudit drogué méconnu (Miles Davis, me semble que ça s'écrit comme ça) et qui a pour ainsi dire inventé le jazz fusion un dimanche matin qu'il n'avait rien à faire.

On se rend donc à la Place des Zarts, théâtre Maisonneuve, et pour faire bombance on s'est offert chacun un Perrier à 4$, qui venait avec un verre, des glaçons contenant du e.coli et une tranchette de citron. La totale quoi. Ça se rote avec classe, un Perrier à 4$.

Une fois les lumières tamisées - comme chez Pacini après 19h - musique! McLaughlin, était flanqué d'un batteur hors pair (Mark Mondesir), du claviériste Gary Husband (qui a trop trippé sur les sonorités du jeu Space Invaders à mon goût), mais surtout, SURTOUT, d'un bassiste français de 23 ans (!!!), Hadrien Feraud, dont le talent devrait être interdit par loi. Quand MOI j'avais 23 ans, je jouais encore dans mon nez et j'apprenais les rudiments de la marelle. Il va faire quoi ce type à 35 ans pour avoir du fun hein? hein? Il va finir dans la dope et les femmes faciles, c'est certain. Pour un aperçu de son talent, voir nicitte.

Bref, première partie du concert, vomie en 49 minutes, on appelle la pause. Faut comprendre qu'on est pas ici pour entendre des mélodies mais bien pour de la masturbation de notes à défriser un métronome.

Arrive donc la pause, les lumières s'allument, les conversations naissent.

On parle de quoi, l'ami et moi? Évidemment, de musique trash, de kétaineries absolues, considérant qu'un collègue se tape - alors que nous sommes ici - un spectacle de Marie-Élaine Entubée. On rigole, on dérape, et la conversation tourne son nez mesquin vers Pierre Nadeau. NON, pas le lecteur de nouvelles un peu moralisateur, LE Pierre Nadeau, celui qui se cache derrière l'ode à l'amour Girls/Boys.

Évidemment, le ver d'oreille s'est tout de suite installé. C'est assez rushant d'écouter McLaughlin et cie. se dévergonder sur des solos à l'emporte-pièce alors que tout ce qu'on a en tête c'est:



C'est la dernière fois que je vais voir un show avec toi, Perreault. Au fait, t'as des nouvelles pour Van Halen?

5 commentaires:

Bibi a dit...

Tabar.... qu'est-ce qui est le pire, la toune ou le video... s'cusez mais je pense que je vais être malade.

Bibi a dit...

J'y pense, ça existe un ver de yeux?? surement parce que c'est ce qui m'arrive!!!

El procrastinator a dit...

Merci Philémon pour cette pièce d'archives. Je me demandais si j'allais le retracer sur You tube un jour.

Pour la petite histoire, il s'agit de l'un des touts premiers vidéoclip québécois avec celui d'Yves Jacques.

Cela dit, quelle merde quand même.

Anonyme a dit...

Crisse yécute ce bassiste là. (J'ai un truc avec les bassistes, et ne RELÈVE PAS).
Tu ne l'as pas mentionné dans ta description. Quel manque de rigueur!

Philémon a dit...

Je manque de rigueur je sais. Je suis sur la black list de Pierre Bruneau.